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Le blog de fredanik 1ers voyages de plusieurs mois : l'Afrique ! avant l'Amérique...

Maroc, février 2024

fredanik


Depuis le début du voyage, nous recherchons des petites routes ou des pistes, et malgré les milliers de km déjà parcourus au Maroc, nous arrivons encore à en trouver de nouvelles ! Après donc un arrêt technique à Zagora

(courses, internet où nous faisons le blog en vitesse , soudure d'une jante...), couscous du vendredi et départ vers Sidi Ifni.

Bien avant Bleida, ns ns arrêtons pour le bivouac dans un environnement 100% minéral. Au loin, une tente de nomades.

 

Le matin, 2 messieurs passent dont 1 sur un âne. Ils vont au "jardin"??? Quand nous partons nous balader

(avouons que nous suivons les traces de nos 3 compères), au bout de 1h, nous apercevons une petite palmeraie avec qlq maisons et un vieil agadir abandonnés.

Nous sommes appelés et invités à boire le thé. Moment magique...

Juste avant Bleida (grosse mine de cuivre), à Smara, c'est un monsieur à moto qui nous poursuit pour nous demander d'aller visiter son musée nomade...

Très intéressant, et c'est encore lui qui nous offre des chèches !

Au bivouac suivant, quelques mini palmeraies ! Quand les travailleurs en reviennent, alors que nous avons refusé d'acheter les pierres qu'ils nous proposaient, l'un nous donne  carottes et coriandre, l'autre petits pois et absinthe pour le thé...

Nous sommes abrutis de gentillesse, de générosité, et ne savons plus quoi leur offrir !
Pour rejoindre Taliouine, après Tazenakht, nous nous trompons de route et trouvons finalement une superbe route / piste : heureusement que notre stoppeur du jour est là pour nous indiquer la direction à prendre !

 

À  côté de Taliouine, nous avons essayé de retrouver des gens rencontrés il y a... 11 ans ! et nous allons vivre à nouveau des moments extraordinaires ! Nous savions que la jeune femme de 20 ans, Djamila, qui nous avait invités, était mariée et avait quitté le village (nos amis Paulo et Catherine étaient passés les voir !) mais nous sommes accueillis par ses parents

et surtout 2 de ses nièces

qui font des études universitaires à Agadir et qui sont revenues pour les vacances ! Elles parlent super bien anglais et pas mal le français, et elles nous accompagnent, avec toute une bande de parents,

dans 2h de balade :

génial, moments inoubliables ! Mais nous, nous avions déjà marché presque 2h pour arriver à leur village,

soit pour nous presque 6h de marche sur la journée ! Nous sommes au pied du massif du Siroua, à 1600 m d'altitude, les paysages sont époustouflants et les amandiers commencent à fleurir !

De plus, nous avons vu Djamila par WhatsApp ! et nous apprenons qu'elle vit à l'entrée du Sahara-Occidental, dans une ville où nous nous arrêtons à chacun de nos voyages, et où nous devrions passer, après Aglou et Sidi Ifni sur la côte pour un peu de parapente pour fred. Nous devrions donc revoir Djamila avant sa famille (elle ne revient au village que pour fêter l'aïd). Nous sommes évidemment repartis avec notre safran ! À Taliouine, la ville marocaine préférée d'anik, nous achetons une djellaba pour une amie. Le grand fils collégien du marchand arrive avec 2 sandwichs et veut m'en donner un ! J'accepterai quand même le verre de thé.

Au bivouac suivant, le matin, 3 dromadaires et un petit passent dans l'oued à côté de nous... Nous avons en effet retrouvé quelques troupeaux de dromadaires, alors qu'avant, nous n'avions vu que des traces. Le matin, nous nous promenons dans l'oued, nous croisons des dromadaires et arrivons à une tente

où vivent un berger aperçu la veille, une femme et 2 enfants dans des conditions minimalistes...

Ce sera pourtant la plus belle frimousse !

 

Nous leur apportons les derniers vêtements d'enfants qui nous restent et une des jupes neuves de Sandrine...

Quand nous repasserons quelques semaines plus tard, la petite famille aura déménagé. Normal ce sont des nomades !!!

Nous continuons notre route entre paysages et villages .......


Le soir de la pleine lune, nous passerons une nuit africaine comme nous les aimons, après avoir été aidés pour trouver la piste

(et, à charge de revanche, nous donnons du pain et de l'eau à un chamelier qui poursuit ses ouailles à moto !).

Le long des pistes, soit nous en profitons pour des balades en solitaires, soit dès que nous rencontrons du monde, ce sont des invitations. Quand nous arrivons à pied dans les villages les habitants n'en croient pas leurs yeux.


Une fin d'après-midi, c'est une pub pour des gravures rupestres à 9 km  qui nous attire.

Nous arrivons dans un oued et au bout de 3 km hyper difficiles, nous décidons de bivouaquer sur place et d'y aller à pied le lendemain avec le pique-nique. Après 1h1/2, nous voyons un 4x4 français : un jeune couple, Alix et Coline, cherche aussi les gravures que fred dénichera finalement :

 

 

Et nous continuons notre progression vers la côte le long du Moyen Atlas où les paysages et les gens (peu de touristes, 2 ou 3 véhicules sur 4 jours !) sont extraordinaires.

Vers Aglou et Sidi Ifni, bivouacs sur la plage ou au-dessus, sans un seul autre véhicule (alors que des campings rassemblent des centaines de camping cars) et balades... Le parapente serait interdit ?

Du coup, fred se dépense en poussant les véhicules ensablés...

Apparemment, cette année, ce sera compliqué pour voler. Sauf à Legzira où il se régale...

Et nous nous régalerons lors des balades sur la plage !

Nous quittons vite (après le couscous !) ces endroits où il y a plus de touristes que de Marocains (et ce n'est pas une image) pour nous replonger dans la vraie vie marocaine

Lors de nos bivouacs, les rencontres s'enchaînent,.. aussi bien nous invitons un berger au café.

Il nous confirmera la piste.

Soit nous repartons avec plein de légumes comme de chez Mohamed.

en traversant l'ouest de l'Anti Atlas... À peine à quelques km de la côte, plus un touriste et les invitations marocaines pleuvent, dans un sens comme dans l'autre ! Là, nous ne pouvons refuser le thé (mais le tajine si, tant pis), ici (à côté d'une palmeraie agonisante) ce sont des tomates et des petits pois...

Nous ne nous attardons pas dans Assa (juste le devenu traditionnel tajine frites)

et nous enfonçons dans les confins du Sahara Occidental qui serait, lui aussi, interdit ? C'est en effet une zone militaire et nous avançons quand même jusqu'à Zag,

Vers les frontières algérienne et mauritanienne, frontières que les 3 pays contestent. En route, nous sommes intrigués par une pancarte

et allons d'abord bivouaquer parmi les acacias et les dromadaires (de + en + rares comme tous les troupeaux). Le lendemain, à Touizgui, nous ne verrons qu'un ensemble de petites maisons récentes, construites pour les nomades que le gouvernement veut sédentariser (et qui sont vides, comme dans le Sahara Occidental) et, plus loin, le vieux village,

magnifique mais abandonné, dans une palmeraie en pleine forme (pour une fois !). Seules 2 tentes de nomades au loin. La route est fermée par les militaires après un barrage et nous reprenons la route de Zag. À l'entrée de Zag, les militaires nous gardent nos passeports le temps que nous allions manger en ville

car ils craignent que nous continuions la route vers le sud (ce que nous aurions sans doute essayé de faire !). Demi tour et nous nous arrêtons pour aller nous balader et bivouaquer : les environs sont magnifiques, nous nous croyons en Mauritanie !

Vers le soir, un 4x4 ("chameau tiyota") s'arrête près de nous pour savoir si tout va bien : 3 "enchèchés", comme tous les hommes et toutes les femmes ici, ils sont rigolards en nous voyant "perdus" là ! Nous prenons ensuite la direction de Labouirat, espérant ensuite aller à M'Sied par la piste mais celle-ci est trop mauvaise. Par contre, nous croyons avoir l'heureuse surprise de trouver une route goudronnée pour Tan  Tan : elle s'arrêtera au bout de 50 km ! Demi tour après une nuit africaine

et à Labouirat, encore une leçon de vie : pas de boulangerie. Un Sahraoui part avec son 4x4 en chercher pendant que le thé nous est offert !

Et les pains aussi, bien sûr : pas question de payer quoi que ce soit ! Le soir, alors que nous sommes autour de notre feu au milieu des dromadaires, des Sahraouis arrivent en pick up avec 2 dromadaires dans la benne :

ils sont autant amusés que nous et veulent me prendre en photo avec les drom !

Ce sont vraiment de grands moments du voyage ! De retour à Assa, nous prenons le temps de nous garer dans la palmeraie

et d'aller visiter l'ancien ksar qui surplombe la ville,

ainsi que quelques gravures rupestres à son pied.

Et puis, nous sommes à Guelmim et trouvons difficilement la belle maison de notre amie Djamila... avec l'aide de toutes les filles de la rue ! 11 ans plus tard, avec un mari et une jolie petite fille de 2 ans 3 mois, et un petit garçon dans le ventre !

Que d'émotion, quand nous montrons à Djamila, sur notre film du Maroc, sa maman en train d'émonder le safran ! Et bien sûr, nous repartons avec des amandes et du safran du village ! Et puis, en route vers les peintures (non, pas encore des gravures, des peintures !) rupestres de M'Sied (site que nous n'avions pas pu visiter l'an dernier car notre véhicule manquait de garde au sol), en passant par Tan Tan et notre chère oasis de Ouin Medkour...

Réparation des infiltrations du pare-brise.

1ères et seules 24h de pluie en 2 mois et demi ! Il nous aura fallu 4h de piste très difficile (cailloux et sable) mais nous sommes arrivés à 2 km du site de peintures rupestres !

Et plus de 7h (3 la veille et 4 le lendemain) à errer, et se rouler,

d'abris sous roche en beaumes pour trouver des peintures de plus en plus belles...

De plus, nous avons la chance d'avoir eu la deuxième journée pratiquement sans vent, mais les températures sont de plus en plus élevées : + de 30 degrés !

Bivouac sur un col et, alors que nous sommes devant notre petit feu de bois

sous un ciel exceptionnel, un 4x4 s'arrête : un jeune ingénieur qui fait l'étude de faisabilité d'une installation éolienne et/ou solaire sur le plateau ! Nous comprenons pourquoi ils ont commencé à goudronner la piste (5 km en 1 an !). Au retour sur la piste, nous croisons une moto :"le gardien de la grotte" qui nous demande si nous sommes passés sous le grillage- il faudra donc que nous y retournions un jour ! À Ouin Medkour, c'est l'armée qui refuse que nous y dormions ("pas sécurisé"! alors que nous y avons déjà passé des dizaines de nuits) et nous nous arrêterons au milieu de nulle part avant Tan Tan pour la nuit la plus chaude : 25 à l'extérieur, 28 dans le fourgon ! À "la Plage Blanche",

nous ne serons pas seuls, c'est une réserve d'oiseaux dans la lagune et il y a une dizaine de véhicules aménagés, avant tout allemands. L'avantage de ce type de bivouac, c'est que nous avons pu nous baigner !

Très peu de locaux. Par contre, pour le parapente, les conditions n'étaient pas bonnes.

C'est là que démarrent nos gros problèmes de santé qui nous laisseront tels des zombies pendant 3 jours. Les différents pharmaciens que nous aurons vus hésiteront entre bactéries et parasites et changeront d'antibiotiques à chaque visite.

Trop fatigués pour randonner, nous profiterons des paysages depuis notre fourgon. Nous faisant découvrir de nouveaux parcours qui seront sans aucun doute le but de notre prochain voyage.

 

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