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Le blog de fredanik 1ers voyages de plusieurs mois : l'Afrique ! avant l'Amérique...

101 Traversée de l'Afrique par l'est : ts les articles du blog chronologiquemt

24 avril 2010

Merci une dernière fois au dévouement des postières de Laragne, aux généreux donateurs de lunettes, et à nos amis présents au Champ de Mars à Briançon ! Traversée de l’Italie d’ouest en est par le lac de Garde dont nous avons fait le tour, sous orages et pluie… Plaine du Pô et rizières avec échassiers et cigognes… 20 km dans les montagnes slovènes et c’est la Croatie avec ses criques et îles magnifiques, par le beau temps revenu… Mais l’eau reste fraîche… Les baignades sont remises à plus tard !!! Par contre, chaque escale dans les criques est un moment d’émerveillement ! Seule difficulté : trouver un endroit hors camping pour se garer et passer la nuit !

 

Ns ns sommes donc quittés alors que ns partions pour l’Albanie, via quelques kilomètres en Bosnie (BIH), puis en « MNE », Macédoine… Tiens, tiens, ns croyions que c’était plus près de la Grèce que ça ! Quel ne fut pas notre étonnement, à la frontière croate, de voir que ns rentrions ds le Monténégro, et en plus dans la Communauté européenne !!! Ns devons revoir (c’est ce que ns faisons !) notre géographie ! Au passage, ns ns sommes allégés de 30 euros pour une taxe éco : si ns refusons de la payer, demi-tour !!! Traversée sans histoire et entrée impressionnante en Albanie : routes défoncées, bunkers et ordures partout ! Ds la 1ère ville où ns mangeons vendredi 23 midi, un ado donne un coup de pied ds le ccar… Or, il y a 31 ans, de l’autre côté de la montagne, ns avions reçu des pierres : la seule fois de notre vie ! Certainement une coïncidence ! car par la suite, ce ne seront que sourires et coucous… Ns partons vers le lac de Koman, dans un décor de fjords grandiose. La route est défoncée et parsemée de vaches et d’ânes, accompagnés de leur propriétaire hors du temps. Ce samedi matin, lors d’une balade, ns sommes invités à boire le café ds une famille. Ns refusons, le temps de faire le plein d’eau à une source, et de prendre une bouteille de rosé ds le ccar pour leur offrir. Ns sommes accueillis chaleureusement par le papy, Memeth, et son petit-fils, Huguet. Ds une fermette au bord du lac, entourée de prairies et de jardins, que ns avions repérée déjà hier, ns sommes reçus par la grand-mère et sa fille, sur les tapis et les lits, avec des sodas, devant la TV. Memeth prend son portable pour appeler le restant de la famille, dont sa petite-fille de 11 ans qui parle anglais… Memeth serre chaleureusement Fred ds ses bras de temps en temps… Ns prenons congé d’eux avant le repas, soulageant les femmes et décevant Memeth… Ns allons sur la côte… Quel changement ! A nouveau des ordures partout et moins de sérénité. Ns tombons par hasard sur le seul camping albanais, tout récemment ouvert, tenu par des Hollandais, et c’est de là que ns vs écrivons ! à bientôt…

 

 2 mai 2010

 Grèce : 31 ans après la 1ère visite…

Mercredi 28 avril au soir, ns sortons d’Albanie pour rentrer en Grèce. Le bilan est mitigé : ce matin encore, ns avons rencontré des gens super mais à nouveau un gamin, à Apollonia (ancienne ville grecque), qui ns a jeté une pierre… mais cela n’entache en rien le souvenir de tous ces sourires. En camping-car, très difficile de trouver des endroits tranquilles pour passer la nuit : ns sommes peut-être trop sauvages… La nature est très belle et ressemble beaucoup à nos Alpes du sud, mais pas de chemins forestiers. La côte n’est qu’un vaste chantier de construction d’immeubles… Les routes, soit sont en train d’être refaites, soit sont souvent dans un état épouvantable. Superbe, la « ville de pierre » d’Ismaïl Kadaré (merci Pat et Mart Goupil !) – à lire !

Ns sommes très contents d’avoir traversé ce pays qui ns tenait à cœur, mais peut-être est-ce un peu tôt pour le découvrir en camping-car !

L’entrée en Grèce s’est donc faite par les montagnes mais ns n’avons pas vu les ours annoncés (ni en Albanie d’ailleurs ! et les Gernez ?)

Les Météores, monastères perchés sur monolithes, sont très impressionnants et très touristiques, mais encore très libres : pourvu que ça dure !!! Pour la 1ère fois, ns avons rencontré des ccaristes qui ns ont donné des tuyaux : certains pour étape d’Istambul, d’autres pour Alep, Damas, Aman et Aqaba - merci à eux !

Prenant le temps de regarder les cartes et récits de voyage, ns sommes en train de ns rendre compte que ns avons peut-être sous-estimé la difficulté de certains tronçons (Soudan, Ethiopie), surtout que ns serons en fin de saison des pluies. Du coup, ns ns hâtons lentement et comptons être en Syrie mi-juin et en Jordanie en juillet !

Après ces longs moments sereins en montagne, ns rejoignons ce 1er mai la côte et demain Thessalonique. Le vent de la mer est frais, il faut dire que le mont Olympe tout proche est encore couvert d’une bonne couche de neige !

 

14 mai 2010

Ns voilà en bord de mer grec ce 1er mai, avant Thessalonique. Déjà beaucoup de monde ds les petites stations touristiques où l’on vient profiter des 1ères chaleurs… mais personne ds l’eau !!! Ns cherchons désespérément LE camping de Thessalonique mais après avoir traversé la ville, à 10 km de là, ns le trouvons enfin… abandonné ! Ns aurions peut-être dû demander aux 2 motos 05 qui étaient devant ns au feu rouge !!! Ns trouverons enfin, 20 km + loin, un camping en bord de mer où ns faisons notre 1ère lessive ! plages ds l’ensemble dégueulasses ! 1 seul plagiste nettoie son bord de mer ! Ns continuons vers la Turquie, avec une escale en bord de mer où ns mangerons une moussaka (pour Pascale Laugier !), à défaut de n’avoir jamais trouvé nos fameuses « souvlakis», délicieuses brochettes… Dernière nuit grecque près d’une chapelle orthodoxe perchée (et ouverte) et ns voilà à la frontière turque ! 1er arrêt en Turquie ds un « sitesi », sorte de lotissements comme ns en voyons tout le long de la mer de Marmara, souvent fermés par des barrières et grillages. Ns dormirons ds celui de Guizem, petite fille d’une dizaine d’années, qui tourne autour du ccar comme un Sioux et ns parle un peu en anglais. Avec sa maman et son grand-père, Guizem ns apportera un gros gâteau !

ISTANBUL ! grandiose ! des voitures partout, un peu de stress pour traverser et trouver le parking. Mais le flegme des automobilistes est appréciable, même si niveau conduite, il faut se mettre au diapason ! et grâce à la gentillesse des gens, ns voici garés au pied de la mosquée bleue !!! Visite des grands classiques. Passage du pont sur le Bosphore : tout un symbole puisque d’Occident en Orient, et pour nous le début de l’inconnu. Preuve de la gentillesse des Turcs : n’étant pas sur la bonne file au péage, c’est un gars à moto qui paiera la traversée avec sa carte magnétique ! Surprise car les villes sont belles (réhabilitées) et neuves, et les routes principales bonnes. Détour de 3 jours sur la mer Noire, montagneuse, verdoyante, brumeuse et froide le 1er jour, pour terminer par chaleur et tourisme local sur de belles plages. Retour sur notre itinéraire prévu par de petites routes : dur dur avec notre carte approximative et le manque d’info routières ! Ns mangeons souvent des « kofte », super boulettes de viande épicée et grillée, notamment vers Adapazari. Direction du sud est, au travers du plateau anatolien, vers une zone volcanique. Vers 1000 m d’altitude, ce plateau, à perte de vue, est parsemé de collines et de rochers. Ns devrons souvent demander notre route pour essayer de trouver des « sites remarquables » mentionnés sur la carte, cela ns permettra des rencontres avec des bergers, des familles où ns serons invités à boire le thé. Souvent de longs discours, chacun ds notre langue, mais les rires et les sourires sont universels !!! Chaque jour, ns faisons au moins 1 ou 2 balades, 2-3h de marche, avec souvent des chiens, bergers, moutons et chèvres, tortues, cigognes, rapaces… Ns sommes le 14 mai à 9h, garés sur le parking des ccars de Konya, ville des derviches tourneurs. Ns visiterons la ville et chercherons une connexion. Et le 15 mai, départ pour la zone volcanique de Karapinar. Prochaine connexion en Cappadoce touristique !

 

21 mai 2010

Vendredi 14 mai, ns visitons donc Konya, avec ses mosquées et ses medersa (écoles coraniques) dont une était tapissée de mosaïques : trop beau ! Ns rentrons difficilement en bus et trouvons 3 caravanes et 1 ccar sur le parking : demain samedi, danse des derviches tourneurs oblige…

Samedi 15/5, ns partons donc pour la zone volcanique de Karapinar : exceptionnelle ! Et d’abord le Mekegolu où un cône strombolien rougeâtre trône au milieu d’un lac salé qui était bleu (?) mais devenu marron rose (?) à cause de la baisse du niveau d’eau (???). Des échassiers, cigognes, canards dorés, même 2 flamants roses ! des mini marmottes, trop mignonnes, et une chienne seront nos compagnes pendant 2 jours, ainsi que d’innombrables tortues. Ns faisons plein de belles balades sur les cônes alentour. Peu de gens vus sur ces 2 jours : quelques pique-niqueurs (dont 5 jeunes qui ns apporteront des côtelettes grillées) et un ccar suisse avec un couple et 2 petits enfants (ils partent vers l’est et la Syrie : les reverrons-ns ?).

Ns allons à pied (en rencontrant des topographes !) vers un autre lac, Acigol, bleu celui-là: ns décidons de venir y dormir une nuit aussi, après quelques courses à Karapinar. Et là, ns ne rencontrons que des gens qui sont trop contents de voir des touristes ! Ils ns prennent en photo, ns offrent le thé, ns aident à faire les courses ! Un journaliste local et un régional (D.L. ?) veulent faire un article sur ns : ils viennent même ns photographier au bord du lac! Ns chercherons à ns procurer l’article, via internet peut-être…

Mardi 18, ns partons vers la Cappadoce, par Ivriz où ns verrons un dieu et un roi hittites en bas-relief (3 m de hauteur – impressionnant), sculptés il y a plusieurs siècles… Ensuite, à Gumusler, ns visitons un monastère byzantin excavé avec habitations troglodytes : superbes fresques !

La nuit, près de Ciftlik, pour la premıere fois depuis une trentaine de nuits en camping sauvage (et les milliers d’autres que ns avons dû passer…), ns sommes embêtés par 2 gars en voiture qui viennent picoler près de ns, musique à fond, puis ils klaxonnent, mettent les pleins phares et viennent carrément ns empêcher de sortir du chemin de la pinède ds laquelle ns ns étions enfoncés… Fred sortira et, après une discussion qui n’en est pas une, ils partiront ! Il a plu la nuit (premiere fois depuis le lac de Garde !) et il fait 11° le matin. Ns sommes à 1600 m d’alt. Et des sommets enneigés ns entourent. 

Mercredi 19, canyon d’Ilhara avec plusieurs églises troglodytes aussi. L’après-midi, des fillettes viennent goûter et jouer avec ns (marelle, osselets avec des cailloux). Beaucoup de rires et échange de petits cadeaux.

Jeudi 20 au soir, ns sommes dans un petit camping de Goreme. En une journée, ns avons vu 1.000 fois + de touristes que depuis que ns sommes partis ! il faut dire que le relief, les paysages, les couleurs de Cappadoce sont vraiment merveilleux. Et ce vendredı, ns partons balader parmı les cheminees de fées...

 

22 mai 2010

Un incontournable de la Turquie ! Quelques photos de nos balades (hier 4h ! ce matin 2h !) : grandiose ! C’est une découverte, une surprise à chaque tournant : des couleurs, des formes, des impressions diffé-rentes…Hors des endroits touristiques, on ne rencontre (presque) personne ! super ! Ns avons aperçu le volcan Erciyes, rempli de neige, même en face sud.

Alors que ns sommes seuls dans un petit camping du centre de Goreme (enfin, hier, il y avait un car - 43 Tchèques - avec ns !), ns avons vu un énorme camping entre Goreme et Urgup : une cinquantaine de ccars et de caravanes ! Ns avons vu passer le ccar des Suisses du Mekegolu ! Hier soir, ns avons mangé une excellente moussaka turque – bien meilleure que la grecque aux pommes de terre ! Ici, il fait (très) chaud la journée mais il pleut souvent le soir et ça se rafraîchit.

Notre lessive faite, ns visiterons tout à l’heure Urgup et Avanos, irons voir un caravansérail et prendrons la route plein est pour le lac de Van : non, non, Yves, on sait qu’on ne va pas au Zanskar !

 

22 mai 2010

Urgup : des maisons creusées ds les falaises où seules les façades se dévoilent et rivalisent d’originalité…

 Avanos, où ns ns faisons alpaguer par un sympathique rabatteur d’usine de tapis… Après 4 jours (5 nuits), la Cappadoce nous fait ses adieux : ns ns réveillons au milieu d’une soixantaine de montgolfières aux couleurs multiples et éclatantes qui décorent le ciel. Ns ns replongeons, le dimanche 23/5, ds la Turquie profonde, sans un seul touriste jusqu’au Nemrut Dagi ! Une longue journée de transfert vers l’est : Malatya, capitale des abricots – mais ils sont à peine mûrs ! Le volcan Erciyes, avec ses 98 volcans adventifs, domine les 980000 habitants de Kayseri. Ns traversons sur 250 km vallées et  plateaux où sont posées des collines aux couleurs incroyables, rouge – vert – blanc , qui se côtoient, s’affrontent, se mélangent. Des cols jusqu’à 2.000m où ns prenons l’orage et la neige fondue : 4° ! alors que ns en aurons 34 le lendemain !

Ns décidons donc de faire (encore !) un détour de 200 km pour aller au Nemrut Dagi, un tumulus et des statues qui ont l’air exceptionnels… Ns traversons 2 chaînes de montagne et roulerons sur une route raide, étroite, défoncée par les travaux et les camions, pour finir par 900m de dénivelée qui ns amènent sur un plateau à 1930m d’altitude. Là se trouve un hôtel à côté duquel nous posons le ccar, mais alors, quelle récompense ! Après une montée de 200m à pied, ns découvrons, sous le tumulus, des tas de statues (rois Antioche et dieux représentés). Nous pensions être seuls, ce sera sans compter la grosse cinquantaine de touristes des hôtels montés avec leur guide par le chemin normal. Au coucher de soleil, les couleurs sont irréelles ! De retour au parking de l’hôtel, ns sommes invités à boire le thé avec l’employé de l’hôtel et du Parc : pas de clients ! et ils ns conseillent, même sans parler ni français ni anglais, un retour touristique qui ns allonge encore la route de 100km et qui ns fait passer par une piste vertigineuse qui n’est même pas indiquée sur la carte - 40 km en balcon à plusieurs centaines de mètres du fond de la vallée, avec de temps en temps des effondrements ou des chutes de blocs, heureusement jamais en même temps …2h à rouler en première, sensations assurées… Avant de partir, balade ds les blocs de calcaire, «maisons» de bergers transhumants, plein de fleurs dont la fameuse tulipe sauvage, emblème de la Turquie. Ici, dans une vallée de lauriers-roses, une forteresse (Eski Kahta) et un pont romain (Cendere) sur un affluent de l’Euphrate… Là d’autres statues et écritures vieilles de plusieurs siècles (Arsemia)… Là encore, un autre tumulus (Karakus), une nécropole romaine (Adiyaman)… tout cela ds des paysages très changeants… Les gens sur des ânes, les moissons à la main, même des extractions artisanales de pétrole !!!

Le mercredi 26, avant Elazig, ns ns arrêtons près d’un lac, à Kale. Fred demande au fermier de la dernière maison au bord du lac où ns pouvons dormir. Il ns indique une source et ns invite pour le thé… encore des moments inoubliables avec Ahmed et Soubida ! Le soir, Ahmed vient allumer le lampadaire près du ccar, boit le Nescafé avec ns, et ns fait comprendre qu’il est hors de question de ne pas partager leur petit déjeuner… A 7h, boum boum sur le ccar, Ahmed vient ns chercher : galettes maison, fromages, concombres, tomates, poivrons et autres spécialités non définissables accompagneront le «çai» (thé) !

Ns ne le répéterons jamais assez : les Turcs sont particulièrement accueillants et souriants. A partir d’Elazig, l’ambiance change… Les villes sont plus ternes, les femmes plus voilées, les militaires encore plus présents. Alors que ns apercevons au loin un camp de nomades, ns avons la surprise de voir un tank, canons braqués vers eux, qui semble les surveiller. A partir de là, toutes les buttes sont investies par des militaires et des tanks jalonnent la route – ns passerons même un barrage militaire…

Ns allons à Ilicalar ds un centre thermal : la piscine d’eau bouillante est vraiment trop chaude pour Fred ! Ns y passons la nuit du 27 et vendredi 28 matin, dernière étape pour le volcan Nemrut, au bord du lac de Van (à ne pas confondre avec tumulus et statues du Nemrut Dagi !). Ns retrouvons des ambiances albanaises : routes en mauvais état, villages + pauvres, vaches préférant le bitume à l’herbe des prairies humides ! Il a plu toute la journée mais ns montons quand même directement au volcan. De nouveau, retombant ds une zone touristique, les gens sont + décontract et recommencent à parler anglais. Pratique quand on cherche la route ou un camping… 

La route qui monte au volcan longe d’abord le télésiège qui a déraillé l’hiver dernier à cause du vent. A 2550m, ns atteignons la lèvre de la caldeira en franchissant des passages périlleux dus aux énormes avalanches. Le lac de cratère est magnifique, ns tentons de l’atteindre mais la pluie revenue en force ns fait craindre de nouveaux éboulements. Ns rebroussons chemin pour dormir en sécurité à 2528m. Le froid aura raison de nos projets : ns descendons dormir au bord du lac de Van. Heureusement car en début de nuit, un énorme orage éclatera. Le lendemain, le beau temps revenu, ns allons visiter la caldeira et ns garons au col, juste avant la première coulée de neige et ses ravines (la + délicate à franchir la veille). 6h1/2 de marche sur les nombreuses pistes qui sillonnent cette caldeira de 8km de diamètre. Enormes troupeaux et leurs bergers armés, lacs, coulées d’obsidienne, dômes de lave, sources d’eau chaude… De retour au ccar, ns ns rendons compte qu’avec la chaleur, la ravine s’est effondrée et pour les téméraires passés le matin, il faudra entailler les 4m de neige de la coulée pour retrouver la largeur permettant de passer en voiture… ns aurions mis des heures pour le ccar ! Ns ns installons à mi-pente, à la gare du télésiège pour dormir. 3 personnes avaient peut-être essayé de ns avertir car 1h + tard, un gigantesque orage de grêle s’abattait sur ns. Ns avons essayé de protéger lanterneaux et panneau solaire sous la poulie du télésiège mais sommes descendus lors d’une trêve, roulant sur plusieurs cm de grêlons, aveuglés par les éclairs !

Ce dimanche 30 mai, repos à Tatvan. Ns trouvons un petit « camping », emplacement à côté d’un restaurant au bord du lac (même pas de douches mais on a pu se brancher électriquement et on pourra faire le plein d’eau !). Nos projets : remonter au Nemrut, mais au sommet cette fois, et peut-être aller à Van mais en bus – on verra ! Ensuite, quelques jours sur la côte turque avant de passer, vers le 15 juin, en Syrie.

 

7 juin 2010

Lundi 31 mai, Tatvan, après une nuit d’enfer au « restaurant-camping » où ils ont fait la fête jusqu’à 2h1/2 du mat…, ns retournons au bord du lac Van. Arrêt à une fontaine : des policiers viennent ns parler et ns irons boire le thé ds leur caserne ! Petite sieste, des jeunes viennent tourner autour du ccar puis vont se baigner. Ns allons faire une super petite balade de 2h sur un cap et qd ns revenons, Fred voit de suite que l’alarme s’est déclenchée (il venait de dire qu’on avait dépensé 500 euros pour rien avec cette alarme !). Ce sont sans doute les jeunes qui ont voulu voir de + près le ccar… Ils ont essayé de passer par le lanterneau du cabinet de toilette, puis ils ont forcé une fenêtre mise sur la position « aération ». Ils ont dû prendre peur qd l’alarme s’est déclenchée ! Fred a pu « réparer » la fenêtre en taillant une pièce ds un plastique qui traînait au milieu des détritus qui jalonnent le lac Van…

Le lendemain, ns faisons une dernière rando au volcan en montant le long du télésiège cassé (4h1/2 ). Ns avons vraiment une vue d’ensemble de cette immense caldeira et de son lac de cratère en forme de haricot. Surplombant de plusieurs centaines de m le fond du cratère, ns tombons sur des corniches de neige, des colonies de coccinelles, des coulées d’obsidienne, des anémones pulsatiles… Des familles viennent en tracteur faire le tour de la caldeira : sympa…

Et le merc. 2 juin, ns reprenons la route, pour l’ouest cette fois ! Super visite, avec un gardien dévoué, d’un caravansérail sur la route de Bitlis où ns rencontrons Héloïse et Aurélien, partis de Bordeaux en vélo il y a 4 mois ! ils s’en vont en Inde par l’Asie centrale : quel courage ! Routes à nouveau en travaux et défoncées ce qui n’empêche pas les très nombreux camions et cars, dont des Iraniens, de rouler très vite ! Il fait 42° (ns aurons 48 le samedi 5 ! et 44 à l’intérieur du ccar). Voyant une pub pour un hôtel thermal, ns allons au hammam où nous serons seuls à profiter de l’ensemble des installations et dormirons à côté, sur une future station de pompage pétrolière !

Jeudi 3, panne de gaz : ns négocierons l’échange de bouteilles ! A perte de vue, des énormes champs de céréales. La Turquie et ses contrastes : au milieu d’énormes moissonneuses-batteuses, une famille travaille à la faucille. C’est comme sur les routes ânes et 4X4, buildings et maisons en terre, sans parler des énormes centres commerciaux et des marchands ambulants qui poussent leurs charrettes !

Après-midi et nuit calmes sur le bord du lac Attaturk sur l’Euphrate.

Et vendredi, visite de Sanliurfa avec Aziz, guide rencontré avec des Français (Lolos) à Eski Kahta. Repas préparé par Farida, la femme d’Aziz, ds leur « guesthouse Lizbon», havre de fraîcheur. Lac, grotte d’Abraham, château, bazar, caravansérail, manifestation (comme à Tatvan) contre l’Occident… Le soir, ns voulons dormir hors de la ville et prenons une petite route. Ns ns couchons et très vite des pas martèlent le sol, Fred croit entendre un cheval : ns serons entourés de 5 militaires, dont 4 armés de fusils mitrailleurs. Fred leur dit : « we are frança ! », se lève et va les voir. Anik commence à préparer le départ. Ce qu’elle ne voit pas, c’est qu’une arme est braquée sur elle, une sur Fred et 2 sur le ccar. On ns fait comprendre de ne pas bouger. On passe un téléphone à Fred - une personne, en anglais : « votre nom ? 

-         nous touristes français, allons à Antakya, ma femme est à l’intérieur.

-         (poliment) tu dégages, tu vas à l’hôtel, et tout de suite !

-         OK, no problem, merci encore !”

C’était chaud… Ils ns suivront jusqu’à la grand route et ns passerons notre première nuit ds l’ambiance romantique d’une station-service… Il faut dire que ns étions à 20km de la frontière syrienne et à – de 200km de l’Irak…

Samedi 5, ns allons au barrage de Birecik après 3 thés offerts en ville (vendeurs de voitures, employé communal, gardien du barrage…). Ns cherchons un coin pour ns baigner (48°!) où les gens ns apportent des fruits, ns offrent des sodas… mais le soir, des jeunes tourneront sans cesse autour du ccar et ns serons à 2 doigts de devoir partir… Le dimanche matin, un de ces jeunes ns offre une galette toute chaude pour déjeuner.

Comme toujours, d’excellents moments entrecoupés de moments tendus : c’est fatigant…

Nous rejoignons la côte en nous arrêtant à Toprakallé où se trouve un ancien château pas mal conservé. Nous passons la nuit sur le parking, où le soir des familles viennent pique-niquer ne semblant pas voir les déchets sur lesquels ils posent leurs affaires. Nous rejoignons Iskenderun et son camping municipal (gratuit).

 

15 juin 2010

Petit break : 3 jours « en ville » à Iskenderun, entourés de la sympathique équipe des employés communaux ; plongeon dans la foule, magasins et front de mer, dans une Turquie tournée ouvertement vers l’occident.

3 jours dans un camping à l’ambiance réunionnaise : bananiers, remparts volcaniques abrupts et boisés, chaleur moite et plage de galets noirs (c’est d’ailleurs souvent que les Turcs ns font penser aux Réunionnais : piknik en famille, convivialité, …). Balade dans un canyon  juste après le casse-croûte de 10h avec des agriculteurs et avant un repas de midi offert par des faiseuses de galettes.

2 jours à la plage de Cevlik (Hantay) pour profiter du sable et de la Méditerranée, et encore une fois de la gentillesse et de la générosité turques. Après la pastèque, les prunes … une autre famille en WE nous invite à manger, boire le café turc et fumer le narguilé (fumer un mélange de pommes-huiles et ?? Fred a essayé mais il ne retenterait pas).

Passage à Antioche où ns avons visité le monastère de St Simon, au milieu d’un énorme champ d’éoliennes en construction. Sans aucun jugement de notre part, à tous points de vue, la Turquie se tourne vers l’avenir (routes, immeubles, énergie…), au détriment de son passé historique.

Maintenant il faut songer à prendre la direction de la Syrie où nous entrerons demain mercredi 16 juin.

 

 

 

 

 

24 juin 2010

Ce mercredi 16/6, jour 63, ns ns habillons « dignement » pour passer la frontière syrienne. Ns dépasserons une centaine de camions, surtout turcs, qui attendent… Ns sommes pris en main par un homme parlant français qui ns fera passer par les « petites portes » de bureau en bureau. Ns ne saurons jamais exactemt ce que ns aurons payé ni à qui ! La somme finale (200 euros pour 1 semaine) est à peu près celle à laquelle on s’attendait ! La « fouille » du ccar se transforme en une visite admirative... Par contre, donc, 7 jours pour visiter la Syrie (prolongeables moyennant paperasserie et 150 euros de +).

Alep ! première surprise : la conduite est toujours aussi désordonnée et dangereuse, mais en +, les Syriens sont moins cools et klaxonnent sans arrêt ! Juste avant le centre ville, ns trouvons un parking un peu crado mais où, pour 4 dollars, ns pourrons rester l’après-midi et la nuit. Ns traversons les souks, visiterons 1 caravansérail où se trouvent le consulat suisse et Antoine, seul commerçant chrétien. La citadelle ! saisissante de majestuosité, de force – indescriptible ! comme le seront tous les sites visités en Syrie. Le caravansérail du fameux savon. Ns apprécions la fraîcheur d’un jardin public gardé par 2 policiers… qui dorment profondément dans la voiture ! (Pourtant, la Syrie est policée et surtout militarisée, encore + que la Turquie !).

Après une nuit illuminée par les minarets d’une grande mosquée, ns partons tôt pour éviter circulation et chaleur. Un homme passe avec les galettes achetées pour sa famille et ns en offre 2 : «welcome in Syria» ! pensée pour notre nièce Angélique ! Ns ns arrêtons à Ebla, réputée être une des + anciennes villes du monde… Ns quittons la route principale pour le « château de Saône » en passant par un col à + de 1300m. Ns voyons un autre château en route : de toutes manières, où que l’on pose les yeux, il y a des ruines !!! C’est sûr que ns sommes + tranquilles sur les petites routes mais ns en payons le prix : c’est écrit en arabe et ns ns perdons souvent ! Le château, comme celui du Krak des Chevaliers et les citadelles des villes, est super bien conservé et d’origine croisée. Châteaux gigantesques, avec des salles (on se croirait ds une abbaye !) et des tours énormes. Ns rejoignons Lattakia, le littoral, infesté de moustiques, où hommes et femmes se baignent tout habillés ! Des gens demandent à visiter le ccar et ns invitent à boire un coup. La jeune femme a travaillé au Qatar, parle bien anglais et ns pouvons discuter. Ns déclinons l’invitation un peu formelle de manger avec eux.

Le lendemain, ns rejoignons Tartus, ville « la + cool de Syrie », où un camping est annoncé. En route, ns ns arrêtons à Jablah, « station balnéaire ». Pour rejoindre un théâtre romain, ns traversons la vieille ville et un homme ns dit en montrant les vieux murs en pierres taillées : « français » - hé oui, encore les Croisés. Pour la plage, pas la peine d’y songer : poubelles et sorties de tuyaux douteuses… La ville balnéaire suivante : les plages coincées entre raffineries et usines ne ns donnent pas envie de ns arrêter. Les magasins d’alimentation sont sommaires mais ns n’avons pas de gros besoins.

A Tartus, en cherchant le camping annoncé sur la carte, ns prenons la direction d’une « zone touristique ». Une route étroite et sinueuse ns amène au site d’Amrit où des énormes colonnes indiquent la position de tombeaux. Et ce n’est pas pour les protéger que sont braqués vers la mer canons et missiles… Des familles viennent aussi y pique-niquer à la façon réunionnaise : ns évitons de les regarder car, systématiquemt, ils ns invitent et ns ne pouvons pas manger à chaque fois ! ce qui les rend tristes… Ns continuons la route vers la frontière libanaise dont ns sommes à peine à quelques km (nouvelle pensée pour Angélique). Ayant eu confirmation qu’il n’y a pas de camping, ns acceptons la proposition d’un gardien de lotissement de vacances de ns installer, pour 17 euros quand même !, ds un appartement. Pour ses 54 ans, Fred s’initie au métier de coiffeur et sa cliente lui offre le champagne. Les rues et plages sont des dépôts d’ordures… (ns avions payé à l’entrée, avant d’avoir vu !). Les déchets servent de jouets aux enfants, nos voisins enlèvent la couche du bébé et la laissent sur la plage. Et ds l’eau, le pire n’est pas les sacs plastiques ou vêtements et chaussures qui flottent, mais bien ces myriades de déchets en suspension… Sachant qu’il pourra se doucher, Fred se baigne quand même. Encore une nuit agitée avec des gamins qui tournent et jouent à jeter des graviers. Le gardien viendra mettre de l’ordre. Avant de repartir, ns ferons la toilette intérieure complète du ccar.

Petite visite de Tartus, de sa vieille ville et de son moulin à vent (!) et direction du Krak des Chevaliers. C’est le coin le + touristique que ns aurons vu depuis la Cappadoce (vente de cartes postales, de T-shirts, ...) Ns dormirons et mangerons ds le camping de « la Table Ronde », au pied du château, avec des Australiens comme voisins. Une des meilleures adresses depuis le début du voyage ! et ns avons payé le prix annoncé (5 euros le camping, 5 euros un bon repas de mezzé et poulet grillé). A nouveau, ns ns trompons de route et passons, en ce dimanche matin, par un village chrétien, au pied du monastère St Georges, où les cloches sonnent et où les femmes sont en débardeurs et jupes + courtes : ça fait presque bizarre !

En partant vers Palmyre, ns ratons le contournement d’une grosse ville et créons une cacophonie de klaxons à chaque demande de direction. Un chauffeur-livreur ns remettra sur la bonne route.

160 km de désert caillouteux bordé de djebels, des stations de pompage de gaz et pétrole, des camps de nomades. Le désert à perte de vue, avec ses tornades de poussière.

Palmyre !  Indescriptible ! à vivre… Ns arrivons par le château arabe où ns remonterons voir le coucher de soleil pour admirer l’énorme étendue de ce site extraordinaire… Nuit sur le parking d’un gros hôtel snob et cher (8 euros mais pas de douches pour nous !) alors qu’en face, le « Garden Restaurant » ns aurait accueillis volontiers, avec toutes les commodités, pour le prix d’un bon repas que ns aurions fait ! La visite est ponctuée de vendeurs qui se plaignent du manque de touristes et qui ne comprennent pas que les rares n’achètent rien ! Avant de repartir vers Damas, ns ns baladons ds la palmeraie et allons faire quelques courses. Ns sommes près de la frontière irakienne et les camps militaires ont remplacé les nomades.

Ns évitons Damas et ns arrêtons ds un village où la lave règne en maître (coulée de la Ledja). Flash-back pour Anik qui se voit ds la caldeira de Fogo au Cap Vert : les maisons et les murs de lave qui entourent les plantations. Eternelles invitations : soda l’après-midi ds une famille. Après les démonstrations acrobatiques des garçons en vélo, et le charme des fillettes, ns sommes invités à manger ds une famille (alors que ns avons déjà soupé). Anik étant déjà couchée, Fred ira seul – de toutes façons, il mangera avec l’homme et les enfants et ne verra pas la femme qu’il entendra ds la pièce à côté. Omelette, fromage, yaourt aigre et galettes, avec du thé bien sûr.

Le lendemain, au fil de visites de ruines, ns ns arrêterons ds un village avant la frontière jordanienne. Ns serons invités à boire un jus de tamarin par le prof qui ns a autorisé à ns garer près de chez lui, mais même là ns ne verrons pas sa femme. Le soir, c’est les voisines d’en face, les filles du général Al Abdullah, qui ns inviteront, ds la somptueuse maison familiale, à boire du thé à la menthe, manger des abricots – elles veulent même que ns dormions chez elles ! Les 2 familles parlent du bac des enfants… Sortie de Syrie sans problème et idem pour l’entrée en Jordanie où les douaniers sont sympas – ns ns sommes quand même à nouveau allégés de près de 200 euros !!!

 

4 juillet 2010

JORDANIE - Pays des contrastes…

Beaucoup de contacts avec les militaires et les policiers : leurs sourires et leur bonne humeur font supporter les nombreux contrôles – il faut dire qu’être entre Israël, le Liban, la Syrie et la (Cis)Jordanie n’est pas anodin… Chaque fois que ns avons dormi sur les sites, ns sommes pistés « pour notre protection »…bof…

Les sites sont nombreux et très différents.

Entre Umm al Jimmal, où les bâtiments de basalte, très abîmés, laissent voir l’architecture de l’énorme cité et les « châteaux du désert », petits mais certains bien conservés, ns voyons des églises byzantines et orthodoxes (comme à La Faurie !), des sites greco-romains, des sites bibliques (Jourdain, mer Morte, mont Nebo…), des sites naturels (forêts, canyons…), bref… de quoi perdre son latin… si on l’avait !

Pour les paysages, c’est l’explosion, le feu d’artifice, voire le bouquet final ! entre le désert des châteaux, les montagnes, les plateaux et les canyons… Celui du Wadi al Mujib, où ns sommes restés 2 jours à ns balader, c’est 500m de profondeur sur 5 km de large en haut et quelques centaines de m au niveau de la rivière… Vs entendez les chèvres et les moutons mais même avec les jumelles, vs les voyez à peine… Par contre, les blocs qui sont tombés, vu leur taille, on ne peut pas les rater ! La profondeur des ravines laisse penser que même s’il ne pleut que 10 cm par an, quand ça tombe, ça doit être l’apocalypse !

Puis la Mer Morte. Même si on a déjà vu l’homme qui lit son journal en flottant, se plonger ds cette eau est unique ! « Plonger » est un drôle de mot car même se tremper, on a du mal ! Une goutte de cette eau ds les yeux fait aussi mal que la note salée de l’entrée (si on ne veut pas se baigner ds les détritus, il faut aller à la « plage publique » : 17 euros par personne !) – et l’eau douce de la piscine a du mal à calmer la douleur…

Les altitudes et températures sont aussi très contrastées : 20 km séparent la Mer Morte (44°/-400m) du Mont Nébo (à peine 20° à 650m) !

Les rencontres, c’est dur à dire car, soyons honnêtes, la gentillesse dont font preuve les Turcs, Syriens, Jordaniens, fait que ns avons tendance à faire comme les tortues : rentrer la tête ds le ccar… Mais ns avons droit quand même aux invitations à manger, au raisin, à la pastèque… Même les contrôles de police (car ns dormons souvent sur les sites) sont marrants et se passent souvent ds la bonne humeur – on se mettrait presque à les aimer- mais ns sommes quand même aux anges quand ns leur échappons pour passer des nuits, tels des Bédoins, ds la nature sauvage… En rentrant de balade, ns avons le bonheur de voir une épine d acacia ds le pneu... ns mettons en route le kit de réparation... cric, mèche, pompe... OK si ce n est que la pression doit être de 4.7 et la pompe, a partir de 4kg, fuit comme un panier percé... Des gens, ns ayant sans doute aperçus du bord de la route, ns envoient la police pour ns aider... Super ce pays...

 

10 juillet 2010

Wadi Rum

C’est gonflés à bloc (comme notre pneu hahaha) que ns prenons la direction de Kerak, notre dernier et un des derniers châteaux croisés d’Orient. Comme chaque fois qu’on rencontre des gens, un client, son gamin et l’employé d’un magasin viennent visiter le ccar et l’éternelle question : « combien ça coûte ? »…

Kerak : 5 niveaux, un labyrinthe de couloirs, de salles sombres, des meules, des cuisines, un puits… un musée… une vue imprenable sur la Mer Morte 1380m + bas… et toujours Israël et la Cisjordanie en fond ! Une partie de la ville nouvelle est construite à l’intérieur de l’enceinte du château. Et toujours ces petits gestes gentils : le boulanger ns offre 2 galettes avec de grands Welcome. Le soir, le gardien palestinien du site ns offre le thé et des gâteaux aux dattes et au fromage faits par sa famille, mais quand ns prenons congé de lui et qu’Anik l’impure veut lui serrer la main pour dire au revoir et merci : « sorry, I can’t ».

Ns traversons ensuite des plateaux encore coupés d’immenses wadi (oueds – canyons) que les Bédouins ont investis avec de + en + de dromadaires… Et toujours pas de signalisation routière flagrante : comme toujours, ns trouverons difficilement la route de notre prochain site.

Dana : réserve naturelle, site écotouriste (clin d’œil à Manu Orset et Toguna Voyage), décor très particulier de grès érodé en champignons par le vent et de falaises calcaires abruptes. Canyons, plateaux, monolithes sculptés, grottes ayant été habitées, … 6 h de balades spectacles, mais ni les hyènes, ni les ibex, ni les damans tant annoncés ne seront au rendez-vs. Le soir, Anik déjà couchée, Fred en profite pour se faire inviter par 5 gars du village voisin venus pique-niquer. Grillades, oignons, patates, sodas, plus une tentative d’islamisation (inconcevable de ne pas croire en Allah !). Mohamed tient à faire un cadeau à Fred car il est trop content que Fred ait un beauf qui porte le même prénom que lui : une paire de lunettes de soleil ! un comble pour ns qui en transportons 400 (au fait, les lunettes de vue seront données ds un dispensaire du Caire

et c’est au Soudan que ns commencerons la distribution des solaires). Le lendemain, toujours à Dana, ns rencontrons Léa et Thibaut qui sont sur les derniers jours de leur voyage de noces de 11 mois autour du monde. Ils dorment ds notre tente ds la pinède, après que ns ayons passé la soirée ensemble (ça fait du bien de parler français !), et ns avons partagé nos expériences et le Beaujolais de Stapel – merci Lyly !

Pétra  avait tout pour ns plaire ! Tout est là pour ns émerveiller : ce que la nature a forgé, ce que l’homme a sculpté ! 11 h de balades (en 2 jours) au milieu de temples, tombeaux, défilés, points de vue, mules, ânes, dromadaires, vendeurs bédouins par centaines, les grès qui déclinent toutes les couleurs, du blanc au lie de vin, en passant par les roses, les jaunes, les ocres, le noir… Si à 6h30 du matin, ns n’étions qu’une dizaine à être éblouis par le temple Kasneh surgissant à la sortie du Siq, quand ns rentrerons, ns serons au milieu de centaines de personnes. « S’il ne fallait voir qu’un seul site, ce serait celui-là » ! Ds le défilé se tournait un film : est-ce un remake de Lawrence d’Arabie qui se trouvait il y a 100 ans…  

…au pied de la montagne des « 7 piliers de la sagesse », ds le Wadi Rum, où ns garons pour 2 nuits notre ccar. Ns n’avons pas vu les fameuses arches de rocher (pub Marlboro) car après les 100 euros de Petra, les prix exorbitants demandés ds ce parc, « écotouriste » aussi, font que ns squatterons la zone périphérique discrètement. Et ns ferons nos balades seuls, ds le sable jaune et les dunes oranges, ds des vallées encaissées entre ces monolithes grandioses de grès érodé. A 10h, il faut être rentrés pour se protéger de la chaleur du désert et à 18h, ns pouvons recommencer à sortir, et à ns couvrir la nuit !

Ns sommes à Aqaba pour prendre nos visas pour l’Egypte où ns retrouverons notre neveu belge Martin le 15. Le consulat n’ouvrant que dimanche 11, ns resterons la journée au « Bédouin Moon », au bord de la mer Rouge (les fonds marins ne valent pas l’océan Indien !), où se trouve une famille française, avec 4 enfants, en route depuis 3 ans avec un ccar 4X4…Ns ferons les 25 km en Israël lundi 12, passerons la frontière égyptienne (durdur paraît-il…) et descendrons le Sinaï le long de la mer Rouge.

 

19 juillet 2010

Même les dromadaires sont à l'ombre... 

Départ d’Aqaba, 25 km pour traverser Israël… Ns en ferons déjà + de 50 pour trouver le poste-frontière car, niant son existence, ils ne peuvent indiquer la direction d’Israël…Ah, la bêtise des peuples et des religions… Sortie de Jordanie avec plein de sourires, sans même ns réclamer la taxe de sortie !!! Traversée sur 5 km d’Israël : c’est plutôt tendu et très armé… Entrée, comme ns le prévoyions, difficile en Egypte : en plus d’environ à nouveau 200 euros, 3h de tracasseries stériles (les douaniers se serviront même, une paire chacun, ds la boîte de lunettes de soleil…), aucun respect de rien (ils fouillent le ccar en jetant tout par terre), leurs uniformes sont sales, quand ils en portent… Le douanier qui ns met nos plaques égyptiennes veut un bakchich : là, Fred l’envoie carrément balader ! Bref. Il faut dire, comme Elodie Sanagustin (voir http://sanagustinvoyage.canalblog.com ) que les Jordaniens avaient placé la barre tellement haut point de vue gentillesse, bonne humeur et désintéressement…

Le début du Sinaï longe la Mer Rouge qui est très bleue. Il fait + de 45° et ns ns installons pour dormir à un col vers 700m. Ns croirez-vs ? En plein désert, un chaton roux pleure… Fred veut lui donner un peu de jambon (de poulet, bien sûr) : il ne peut même pas manger seul ! Pas une maison à 20 km à la ronde… Ne ns sentant pas le courage de l’entendre pleurer toute la nuit, et ne pouvant le prendre avec ns, ns allons dormir quelques km + loin… Le lendemain, ns allons au monastère de Ste Catherine et montons le soir au Mont Sinaï (700 m de dénivelée… départ à + de 37° et retour… idem !). Ns ns prenons encore la tête avec la police touristique (qui fait des barrages tous les 10 km) et qui veut ns imposer un « guide » pour monter là-haut… Dur dur l’Egypte… Ceci dit, les paysages sont magnifiques, on a une vue à 360° de là-haut et ns ns régalons tout le long de la route et du sentier qui monte… La descente se fera de nuit par le même sentier chamelier.

Ns sommes déjà le mercr. 14 juillet et ns rejoignons Sharm el Scheik : nouvelle déception, des dizaines de km d’hôtels et plus un camping bien sûr ! Fatigués de chercher, ns trouvons un petit appartement à louer ds une résidence avec piscine : c’est triste d’en arriver là mais ça fait du bien !

Le 15, ns allons chercher Martin à l’aéroport et nouvelle déception : toutes les plages sont privées et notre résidence n’en possède pas !!! Fred et Martin marcheront pendant 1h30 sous la chaleur accablante et pas de plage publique ! Ils devront se contenter de la piscine où quelques Russes trempent. Le lendemain, ns trouverons une « plage publique » payante… Les fonds marins sont superbes : si sur les premiers mètres, le corail est terne mais plein de poissons multicolores, dès que la barrière de corail est passée, c’est une explosion de couleurs de corail et de poissons ! Martin joue au coiffeur et coupe les cheveux de Fred : il en avait besoin et Martin s’est débrouillé comme un pro !

Ns y restons 3 jours (la machine à laver a beaucoup tourné…) et décidons, le 17, de commencer à remonter vers le Caire en ns arrêtant, cette fois, ds le golfe de Suez… Des Franco-égyptiens, résidant en Egypte, rencontrés à la piscine, ns annoncent un camping à env. 250 km : super ! En fait, pas de camping et plus de corail ni de poissons : après une nuit ds un « centre de vacances » délabré où des centaines d’appartements sont abandonnés (pourtant, le nom « Blue Bay » et les pancartes étaient alléchantes – voir photo !), ns décidons de refaire les 280 km en arrière pour rentrer à Sharm el Sheik ! Il faut dire que le gas-oil est à 0.25 euros et le chauffeur ne coûte pas cher ! Ns ne retrouvons pas notre ancien propriétaire et louons ds un énorme centre touristique, « Delta Sharm », qui a sa propre navette et sa plage… publique… payante !!! Pas moins de 7 piscines pour les centaines d’appartements… Là, au moins, y a de l’animation car ds le golfe de Suez, c’était mortel… ça foutait carrément le cafard ! Pour fêter notre retour à Sharm et la St Frédéric (!), ns buvons la dernière bouteille de champagne : merci Jeanne et Bruno Faggiano !!!  

 Départ ce 22/7 pour Le Caire...

 

2 août 2010

Sourire réparateur...

Ns profitons que ns sommes chez Ford (entretien ccar), au Caire, le mercr. 28 matin, pour faire le point avec vs ! Mais la connexion ne ns permettra pas de mettre en ligne texte et photos !

Ns sommes donc partis le 22 pour Le Caire, au grand dam de Martin qui quittait sa chère piscine et les coraux et poissons de la Mer Rouge… Arrêt le soir à « Hammam Pharaon »  - ns avions vu une plaque marron indiquant un lieu touristique, à mi-chemin entre Sharm el Sheik et Le Caire. C’est en fait un endroit très visité par les Egyptiens. Le jeudi soir, ns sommes déjà étonnés d’y trouver une petite centaine de personnes qui trempent ds des sources d’eau chaude (sales). Il y a aussi 2 grottes ds la falaise : une basse, où se trouve le hammam naturel et où des gens sont entassés à l’entrée, attendant leur tour, et une haute, que l’on atteint par des escaliers et où des gens semblent prier. Ns campons un peu avant le site, (ns ds la tente, Martin ds le ccar…) près d’une « maison » et d’un « tuyau » qui sort du sable et où plein de gens viennent se laver. Le soir, le jeune bédouin de la maison, où il vit avec son père qui est pêcheur, vient ns offrir un « vrai thé bédouin » : c’est ça le vrai visage de l’hospitalité égyptienne ! Toute la nuit, un vent de sable terrible soufflera et avec la chaleur, impossible de fermer les écoutilles : ns ns réveillerons ensablés ! Ns n’avons toujours pas évacué tout le sable du ccar…

Le lendemain vendredi 23, « dimanche musulman »,dès 6h du matin, ce sont des bus entiers de gens du pays qui déferlent, ainsi que des petits camions bourrés de passagers, certains ayant fait plusieurs centaines de km ! Ns retournons sur le site et c’est impressionnant ! Ce sont plusieurs centaines de personnes partout ! L’entrée du hammam est complètement embouteillée (Fred est invité à aller filmer mais bien sûr, à peine entré, la caméra se couvre de buée !). Le « ruisseau » d’eau chaude est très prisé et les gens se mouillent le corps avec cette eau. Tout le monde ns fait des signes amicaux, demande des photos, et la caméra intrigue… C’est là qu’à nouveau, les Egyptiens montrent leur côté accueillant et gentil que le tourisme et la vie citadine ont malheureusemt fait perdre à beaucoup d’entre eux… Après une baignade ds la mer, ns reprenons la route du désert pour Le Caire via le canal de Suez que ns passerons sous un tunnel. Comme la veille, il fait très chaud, le paysage est monotone. La circulation s’intensifie à l’approche du Caire et devient de + en + anarchique, mais sans agressivité. Ns ns dirigeons vers les pyramides, entre celles de Guizeh et de Saqqarah, où se trouvent 2 campings (d’après notre Routard de 98…). Après avoir traversé le Nil, ns roulerons le long d’un canal d’eau croupie dont les berges sont remplies de détritus pourrissants ds lesquels les gens vivent. Si la nature et les monuments ns ont souvent émerveillés, pour l’instant, notre voyage s’avère être une catastrophe au niveau humain : poubelles, ruisseaux égouts, pauvreté, insalubrité. Même les riches, avec leurs belles maisons et leurs gros 4X4, ont les pieds ds cette merde. Seuls les touristes avec tour-opérateurs sont protégés, passant de l’aéroport aux hôtels et leurs piscines, puis directemt sur les sites. Ns finissons par trouver le camping, vieillot, mais îlot de verdure et de propreté ds ce monde d’ordures. Ns apercevons les pyramides du camping et ns allons les visiter le lendemain. C’est magique d’être là, au pied de cette « merveille du monde », ms ns avons retrouvé l’ambiance désagréable des sites touristiques. Le soir, notre premier et seul voisin arrive : c’est Louis, baroudeur hollandais, qui ns donne plein de tuyaux pour la suite du voyage.

Le dimanche est consacré au départ de Martin le soir (ouf ! il va pouvoir déstresser ! ns, on est tristes de le voir partir…) et le lundi aux formalités : ns allons avec Louis ds divers consulats et obtenons nos visas pour le Soudan. Mardi, c’est Ford qui ns prendra les trois quarts de la journée, pour y retourner le lendemain ! Ns allons avec Louis faire le plein de provisions à Carrefour (hé oui, c’est vrai !) pour préparer notre départ pour la Mer Rouge (ns ne prendrons pas la route du désert à cause de la chaleur). Fred a rencontré une personne au consulat qui lui a dit avoir eu samedi 55° au nord Soudan ! Pour le moment, ns ns contentons de 47 le mardi a-m (44 ds le ccar…). Heureusemt, la fin de la nuit a été fraîche : 25 ds le ccar !

Départ le jeudi 29 pour la côte de la Mer Rouge, parsemée de dizaines et de dizaines d’énormes hôtels en construction, de centaines et de centaines d’éoliennes, de zones d’extraction de pétrole et de gaz. Ns ns arrêtons l’après-midi au monastère de St Antoine : la montée jusqu’à la grotte est chaude mais belle. Le lendemain, ns irons à celui de St Paul (non, Fabien, désolés, t’as pas le tien !), copte aussi et datant aussi du début de l’ère. Les sites et les bâtiments sont magnifiques, oasis montagneuses en plein désert, mais nouvelle déception : alors que le Routard (de 98 d’accord, mais…) parle de la tradition d’hospitalité des moines où tu peux manger et dormir gratuitemt, ils ns mettent à la porte le soir, alors qu’ils ont une énorme enceinte autour du monastère, lui-même entouré d’un rempart… Bref, nuits en bordure des sites, et pas trop près pour St Antoine car la route qui y mène est privée sur 15 km et ils veulent qu’on rejoigne la route principale, très étroite, à 21h30…Bref.

Arrivée sur la Mer Rouge, à Safaqa, ds un camping super sympa (que Martin aurait aimé…), en bord de mer. La plage de sable fin, de beaux coraux mais beaucoup moins de poissons qu’à Sharm el Sheik, des palmiers à l’ombre desquels ns passons l’après-midi car à nouveau, il fait très chaud… Les nuits, qd il n’y a pas de vent, la chaleur est insupportable et commence à ns peser… Ce qui ns pèse aussi, c’est de ne plus pouvoir faire nos 2-3h de balades quotidiennes…

Départ le 5/8 pour Louxor où ns devons retrouver Louis, puis Assouan pour prendre le bateau le lundi 9/8 pour le Soudan, certainemt avec Louis qui connaît très bien ce pays…

 

19 août 2010

Départ de Safaqa par une route qui emprunte un défilé à travers une chaîne de montagnes, entre rochers et dunes, pour atteindre un plateau désertique où ns serons quasi seuls car c’est une nouvelle route payante. De Qena, ville non touristique où ns ne passons pas inaperçus lorsque ns faisons nos courses, jusqu’à Louxor, ns suivons la vallée verdoyante du Nil où  ns retrouvons le vrai visage de l’Egypte, càd ses nombreux paysans sur leurs ânes. A l’entrée de Louxor, nos thermomètres battent des records : 54 dehors, 47 dedans ! Au camping, ns retrouvons Louis, et 9 Anglais ds 3 4X4 en route pour l’Afrique du Sud (Kent-Capetown en 6 semaines !!!). La petite piscine et les douches ne parviennent même pas à ns rafraîchir ! Coup d’oeil rapide aux temples de Louxor et de Karnak. Le long du Nil, les nombreux bateaux des touristes (anik en a fait partie !). Après 2 nuits et journées torrides, ns partons dès l’ouverture de la route (6h du matin) en convoi. Ns laisserons Louis et les Anglais pour visiter le temple d’Edfou, petit mais très bien conservé. Il est 8h du matin et ns sommes pratiquemt seuls. L’ensemble des murs et plafonds est sculpté de personnages et de textes racontant l’histoire des grands et des petits.

Arrivée à Assouan où Louis ns attend avec impatience : ns devons, en 2h, faire tous les papiers et rendre les plaques pour pouvoir bénéficier de la dernière place sur la barge pour le Soudan que Louis ns a réservée ! C’est un parcours du combattant, tous les bureaux sont éloignés les uns et des autres et ns ns confrontons à nouveau à l’absurdité des bureaucrates égyptiens. C’est lorsque ns prenons nos places sur le bateau que ns rencontrons Claudia et Stefano, couple turinois avec lequel ns allons faire un bout de chemin  ( http://www.torino-capetown.eu ).

A cause de la chaleur, le ccar se retrouve sans batteries pour la cellule, ce qui implique plus de frigo (il ne marchait déjà plus au gaz !), plus d’eau et plus de lumière. De toutes façons, il va rester 3 jours sur la barge, ns verrons au Soudan ! Du coup, 2 nuits au « New Abu Simbel Hôtel » (air conditionné bienvenu, les puces un peu moins…) et ns retrouvons les Egyptiens mercantiles et arnaqueurs, bien que ns ns soyons bien marrés avec certains commerçants ! La veille du départ, ns mettrons laborieusemt le ccar sur la barge. Son embarquemt est impossible sans dégât ds sa position initiale et bien que ce soit à la main, Fred exige qu’ils déplacent

la barge car même ds sa nouvelle position, l’attache remorque frottera… Il aura fallu + de 4h pour les formalités du véhicule !

 

Le 9/8 à 8h30, ns embarquons pour notre croisière de luxe (hum hum…) qui démarrera… à 17h ! Ns avions des places sur des sièges (90 euros, + de 400 pour le ccar !) mais les odeurs nauséabondes, dès le départ, ns poussent à ns installer, comme les Anglais, sur le pont, à côté de la capitainerie, sous notre tarpe (voir photo), d’où l’équipage essayera vainemt de ns déloger. Heureusemt, le spectacle du chargemt anarchique des barges ns fait passer le temps.

Les conditions d’hygiène et la chaleur seront difficiles à supporter, mais plusieurs récompenses : découverte de merveilleux paysages sur le lac Nasser, coucher et lever de soleil, et le fameux temple d’Abu Simbel.

Arrivée à Wadi Halfa, au Soudan, où ns sommes enfin en Afrique !

 

Info vérité : après 4 semaines en Egypte, plus de 2 mois de chaleur étouffante et de mauvaises nuits, ns ns demandons si ns avons vraiment envie de continuer le voyage !!! Ns sommes fatigués des tracasseries administratives. Ns ns disons cependant que le plus dur est derrière ns, et la rencontre de Claudia et Stefano, qui sont ds les mêmes interrogations que ns, ns relance ds notre envie de continuer le voyage.

 

19 août 2010

10 août. Bonjour l’Afrique ! les gens, l’ambiance des rues, c’est nettemt + détendu ! Le moral monte en flèche ! Ds notre petit hôtel africain  (cubes de béton pour les chambres, tonneau d’eau du Nil pour les « douches »), ns rencontrons des femmes qui reviennent d’Egypte avec plein de produits à vendre au Soudan. Elles ns montrent les parfums, les tatouages, les maquillages… Ns dégustons omelettes et poisson du lac chez Tarek (il n’y a de toutes manières rien d’autre à manger!).

11 août. Longue journée d’attente pour récupérer le ccar. 16h30 : l’arrivée de la barge est annoncée ! Vite, un tuktuk (voir photo) mais panne d’essence suivie d’une rupture de câble ns oblige à en chercher un autre !  18h, débarquemt des véhicules. Mais, premier jour du Ramadan oblige, la douane ne se déplacera pas avant la prière et le premier repas après le coucher du soleil. 22h, panne générale d’électricité ! C’est à la lueur de nos frontales que nos véhicules seront contrôlés. 23h30, ns prenons la route, Louis, les Turinois et ns, et ns bivouaquerons en plein désert ! C’est vraiment de loin l’hôtel qu’on préfère (1000 étoiles) ! Les nuits suivantes, ce sera égalemt le désert et les étoiles qui seront nos hôtes !

Notre « guide » Louis est trop content de ns faire découvrir les sites historiques qu’il connaît si bien. Le Nord du Soudan, la Nubie, ayant fait partie de la « Haute Egypte », de nombreux temples, pyramides, tombeaux sont à visiter, loin du tourisme de masse (800 touristes/an au Soudan, 800 touristes/jour en Egypte !). Le troisième jour, la chaleur excessive aura raison de Louis qui file sur Khartoum.

Aux pyramides de Meroe, ns croyons apercevoir un camping, ns aurons besoin de l’aide du 4X4 et de chameliers pour ns désensabler ! Les lunettes de soleil que ns leur offrons en remerciemt de leur aide ne seront pas superflues, ds ce désert au soleil aveuglant. Déjà aux tombes de Kurru, une jeune fille ns avait demandé des lunettes : coquetterie ou besoin ? Ds le doute, ns n’avons pas hésité à lui en donner une paire !  

Certains sites ne sont accessibles qu’après des dizaines de km en 4X4, sans aucune indication. Heureusemt que Claudia et Stefano avaient, non seulemt le 4X4, mais aussi les points GPS ! Pour visiter les temples de Musawwarat et de Naga, ns devrons laisser le ccar à côté d’une station service abandonnée (non sans une petite inquiétude) et profiter du véhicule de nos amis Turinois. Contre un peu d’eau et de nourriture, des chameliers ns indiqueront les passages ds les oueds où ns avons failli ns ensabler avec le 4X4 !

Pas de mots pour décrire la beauté de ces sites historiques qui sont en symbiose avec la splendeur des paysages.

Après tant de sérénité, 4 jours de désert, difficile de retrouver la ville, Khartoum, par laquelle il faut bien passer pour obtenir les visas éthiopiens. Surtout que ns sommes accueillis par une drôle de nouvelle : visa pour les Français délivré uniquemt en France ! Ns flipperons jusqu’au lendemain matin où, à l’ambassade d’Ethiopie, rien ne ns sera demandé et ns obtenons un visa de 3 mois alors que ns en demandions 2 !! Au National Camping, ombragé et pas cher (contrairemt à l’alimentation qui est hors de prix), ns resterons jusqu’au 22 ou 23 août.  Fred en profite pour essayer de résoudre les problèmes techniques : remise d’acide ds les batteries de la cellule, tentative de réparation du frigo, et vaine recherche de pneus dont la taille ne semble pas courante en Afrique – ns verrons en Ethiopie ! (et dire que certains, n’est-ce pas Daniel…, les trouvaient déjà bien usés sur le champ de Mars à Briançon ! Ils n’ont que 16.000 km de + ). Ns sommes aussi en contact avec des associations pour donner les lunettes de vue… à suivre !

 

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