Maroc : l'Est
Au Maroc, nous sommes un peu sur le même schéma que pour l’Espagne : nous l’avons traversé souvent le long de l’Atlantique car nous devions aller chercher nos visas pour la Mauritanie à Rabat.
En janvier 2016, de retour du Bénin, notre souhait était de passer le plus possible à l’est du Maroc mais la combinaison tente de toit, vent et froid (0° le matin) nous a vite fait déchanter...
Par la suite, équipés de véhicules où nous étions à l’abri du vent et dans lequel nous pouvions mettre du chauffage, nous avons traîné nos roues à l’est, au centre et au sud du Maroc, où tout n’est que bonheur.
Loin des zones touristiques, les contacts avec la population, comme partout ailleurs dans le monde, sont plus sereins et désintéressés.
À l’instar de l’Espagne, les choix de nos itinéraires sont de plus en plus difficiles et sauvages (merci à nos 4X4) pour repasser le moins possible aux mêmes endroits. Il n’empêche que nous retournons quand même revoir des gens (souvent avec des photos d’eux), comme Fadila à qui nous rendons visite depuis… 10 ans !!!
De même, certains lieux nous semblent incontournables.
Cette année, après avoir suivi la côte jusqu’à chez Fadila (Jebha), nous prenons une nouvelle route dans les montagnes qui nous conduira au sud de Nador.
Au début, le temps est mitigé et nous prendrons plusieurs fois des « stoppeurs »…
… même s’ils ne font pas de stop d’ailleurs : nous les sauvons de la tempête ! Nous sommes sur de tellement petites routes que nous croisons exceptionnellement un véhicule !
À partir de là, direction plein sud. Le Maroc fait un effort important en replantant de nombreux arbres…
Selouane : nous sommes vendredi, 1er couscous !!!
Nous bivouaquons sur le plateau de Rakkam, désertique, où le matin, un homme sorti de nulle part, vient nous demander des cigarettes.
À peine repartis, nous prenons 2 femmes en stop : si la plus âgée est à l’aise, la plus jeune restera stressée jusqu’à l’arrivée, où elle pourra enfin se détendre et nous faire un grand sourire !
Quelques km après, c’est un frère et une sœur que nous prenons en stop jusqu’à Tendrera où ils nous conseilleront un bon petit restaurant.
Retour au chott Tigri : déjà retrouver la piste, pas évident ! Merci monsieur, avec ta petite famille, de nous le confirmer !
Ce ne seront plus les km mais les heures qui compteront à partir de maintenant mais l’ensemble des paysages que nous traversons nous fait oublier le temps.
Bivouac près d’un canyon.
Nous serons accueillis par nos 1ers dromadaires à l’entrée du chott Tigri.
C’est à la sortie du chott que nous bivouaquons : chaque arrêt est l’occasion de balades et de détente voire de rencontres insolites!
Bouarfa : notre ville préférée au Maroc ! Et pour causes :
Une ambiance détendue ! Chaque passage est l’occasion de retrouver le petit restaurant de Dounia et sa maman.
Chaque passage est l'occasion d'un hammam pour anik, d'une douche pour fred.
Chaque passage est l'occasion de faire le plein d'eau et des courses.
L'accueil des gens de Bouarfa est aussi chaleureux que discret.
Non loin de Ich, ce sont des militaires qui auront à nouveau la gentillesse de nous emmener jusqu'aux magnifiques gravures rupestres, à la frontière de l'Algérie.
A Ich, oasis du bout du monde
en tout cas du Maroc, comme à chaque arrêt, les militaires nous demandent nos papiers et font les guides touristiques !
Boudnib : cette ville, que nous ne portions pas dans notre cœur, nous offrira cette fois 2 nuits magnifiques et enrichissantes.
Balades dans des paysages hors du commun
et à la kasbah d'Ouled Ali, les invitations
et les rencontres se succèdent.
Bien que la sachant aussi difficile qque très belle, nous décidons d'emprunter la piste qui mène à Erfoud.
Question paysages, nous ne serons pas déçus : aussi beaux que variés.
Nous retrouvons "notre" palmier et "notre" dune
Sur les 80 km de piste, il nous arrivera souvent d'avoir des doutes sur la faisabilité...
Et nous arriverons même à dépasser le maximum que peut nous offrir notre Ranger 4X4 : nous nous retrouverons posés sur un banc de sable...
Alors que nous n'avons vu personne depuis 2 jours, et que nous essayons de dégager le fourgon depuis 1h, nous aurons l'aide miraculeuse de 2 jeunes motards berbères qui passaient par là...
Ils ne laisseront jamais quiconque en difficulté, seul dans le désert !
Encore des passages de rochers où nous sommes à la limite de ce que peut faire le fourgon.
Le 3ème jour, nous en arrivons à être contents de retrouver le goudron pour
Erfoud !!!
Ce dernier bivouac, au "Fer à cheval", où nous avons déjà passé de nombreuses nuits...
Et suite du programme plus tranquille : nous rejoindrons Aguergour, près de Marrakech, pour tenter de faire du parapente pour fred.