Maroc centre...

Voilà 10 ans que nous bivouaquons près d'Erfoud et à chacun de nos passages, Ali est toujours venu à notre rencontre. Ce matin, en partant, presque déçus, nous sommes contents de l'apercevoir là où il cherche et vend ses fossiles. Pour une fois, c'est nous qui allons à sa rencontre. Il a mis du temps à nous reconnaître mais quand il se souvient du livre de notre traversée de l'Afrique que fred lui avait donné, ce fut une explosion de joie et de rires !

Malgré la couleur de l'eau, nous ne pouvons refuser le thé

et, même si les déguisements ne sont pas notre tasse de thé,

nous nous plions au jeu. En fait, il nous avait aperçus la veille car il dort sur la crête, juste avec une couverture ;

et il accepte avec grand plaisir le pull et le K-Way que nous lui donnons. Et de son côté, il nous offre de petits bracelets car des fossiles, nous en avons déjà un paquet !

Les 200 km de pistes poussiéreuses et caillouteuses, parcourues à 12 km/h de moyenne, ont eu raison de notre filtre à particules :

Soufione, qui a branché son ordinateur, a pu déterminer pourquoi un voyant de panne s'était allumé !

Si aller chez un électronicien est heureusement exceptionnel,

faire les courses,

le plein d'eau,

et la lessive (merci la mosquée!!!)

ce sont nos tâches quasi quotidiennes.

Mais alors que nous faisons notre petite lessive à l'eau potable, de nombreuses femmes la font encore dans l'oued.

Sur les pistes où nous bivouaquons, où nous nous croyons seuls,

nos balades (minimum 1h30 par jour)

nous amènent parfois au contact de gens qui se battent contre le désert

et d'autres fois, dans des endroits où le désert a gagné.

Rarement (mais dans les fonds de vallées, on peut difficilement faire autrement), nous bivouaquons près des villages.

Nous sommes accueillis par les enfants. (Cherchez Charlie !!!)

Le soir, une des petites filles va au devant de son papa qui rentre sur son âne

et, toute fière, c'est elle qui le fait traverser la rivière. Comme beaucoup, le village est inaccessible aux voitures.

Une maman nous avait invités au thé et nous avions repoussé au lendemain matin.

Mais à part les animaux

nous ne verrons âme qui vive à 10h du matin ! Pourtant, les enfants ont 1h à pied à faire pour aller à l'école, et ils sont bien sûr déjà partis !!!

Au Maroc, la majorité des grands axes ont été refaits et maintenant, il s'attaque aux routes de montagne, comme ici au pied du Tizi n'Test.

Asni, très touristique car au pied du Toubkal, avec sa cohorte de jeunes qui cherchent à gagner 3 sous...

N'empêche qu'ils nous dégottent de bonnes adresses !

Les côtes d'agneau seront délicieusement grillées !!!

Cette longue remontée vers le nord devait permettre à fred de faire du parapente à Aguergour et leur slogan n'est pas faux !

En fait, nous ne connaissons pas le site et nous avons la chance de prendre en stop Emilie, parapentiste qui passe l'hiver à Aguergour et qui nous explique les ficelles du vol.

1h de montée à pied pour fred et le voilà au déco en compagnie d'Emilie pour un 1er vol.

Magnifique site où fred revolera le lendemain après-midi.

Le matin, lors d'une balade à pied, nous rencontrons un Marocain, né en Belgique, qui avait mangé chez une nièce dans le village d'origine d'anik la veille de son départ en vacances!!!

Ce sera aussi l'occasion d'une distribution de lunettes de soleil pour les enfants (merci Fabien!!!).

Redescente vers le sud est, direction M'Hamid. Le stress de traverser Marrakech par la Medina, par erreur, nous fait oublier de faire des photos...

Et nous nous retrouvons sur la route du col de Tichka, au milieu de nombreux touristes dont ccars... 

Cela nous pousse très vite à prendre une petite route où nous ne verrons plus personne et découvrirons des merveilles !

Tout le long de la petite route,

nous allons de surprises en surprises.

Lors d'un arrêt pour admirer un magnifique minaret,

anik donne des lunettes de soleil à 4 gamins.

Une maman en réclame une paire pour son petit !

Si Asni, départ nord du Toubkal, est touristique, le village de Toubkal,

au pied sud de la montagne, est très traditionnel.

L'agriculture est encore le meilleur moyen de vivre correctement !

Depuis que nous sommes rentrés au Maroc, nous n'avons jamais vu d'animal sauvage, si ce n'est une pauvre tortue qui traversait la route du col du Test. Nous avons aussi quand même entendu des chacals, aperçu des écureuils de terre et sommes toujours en compagnie d'oiseaux !

Que ce soit en arabe ou en berbère

nous nous débrouillons toujours pour nous faire servir notre tajine !

Un soir, nous avons la surprise de parler avec un laboureur et sa femme...

en anglais car il nous dit avoir vécu « aux States » !!!

Retour à Taliouine, petite ville que nous aimons particulièrement.

Nous voulions essayer de retrouver Djamila rencontrée il y a 10 ans mais notre mémoire nous faisant défaut, nous nous retrouvons dans un autre endroit, Tazoult,

où nous aurons l'occasion de découvrir ce fabuleux agadir.

En allant nous balader vers un autre agadir qu'on aperçoit au loin,

nous faisons, comme toujours, des rencontres.

Brahim, qui avait un café à Casablanca,

nous invite pour le thé.

Anik, au risque de déplaire, ira chercher à la cuisine la dame qui l'a préparé, Kebira,

et c'est avec beaucoup d'émotion qu'elle la serre dans ses bras et accepte de partager le thé !

mais tous les bons moments ont une fin

et nous retournons à notre bivouac.

Le lendemain matin, nous voyons passer une dame qui marche très vite.

Nous la rattrapons et lui proposons de l'emmener :

elle est ravie !!! Quel regard malicieux !

Avant de nous plonger dans le tourisme de M'Hamid et de ses dunes, via Zagora, nous profitons encore des derniers moments de solitude...