Le blog de fredanik1ers voyages de plusieurs mois : l'Afrique ! avant l'Amérique...
Turquie
fredanik
10
nov.
2021
Avertissement : suivant que vous lisez le blog d'un téléphone ou d'un ordinateur, la présentation n'est pas la même :-( Désolés de certaines imperfections de présentation... Bonne lecture quand même !!!
Des Rhodopes de l'est en Turquie
Le bilan Bulgarie restera mitigé... Certes, nous avons vu de très belles choses, vécu des moments
très agréables (merci Galia et Victoria, Giulian et sa famille qui nous ont abreuvés de leurs produits
maison ...),
mais nous pensons que le mauvais temps (+ de la moitié du séjour alors qu'il n'avait pas plu depuis
plus de 2 mois !) y est pour quelque chose aussi...
Les repas sont restés très simples et très bons et, à part le diesel, le boeuf et le chocolat, tout est 2 à
3 fois moins cher qu'en France !
Le séjour bulgare s'est terminé par une visite, sous la pluie, d'un site thrace avec de nombreuses
tombes
et des pétroglyphes impressionnants.
Dernière nuit près de la forteresse de Mezec, où nous sommes réveillés à 4h par l'armée car nous
sommes au carrefour des frontières bulgare, grecque et turque. Migrants...
Dès l'entrée en Turquie, nous allons chez Sibel, rencontrée en 2017 alors qu'elle se mariait quelques
jours plus tard. Nous étions invités mais la panne du Toyota nous obligeait à rentrer.
Moments sympa en famille...
Et à nouveau, nous repartons les mains pleines de produits du jardin, de miel maison...
Nous filons ensuite vers l'est, vers un site volcanique qui nous avait trop plu en 2010, lors de notre
traversée de l'Afrique... Et en plus, non seulement ils annoncent du beau temps, mais c'est un site de
vols de parapente !!!
Nous nous arrêtons en route pour manger et, déjà, c'est l'accueil à bras ouverts, on se régale pour un
prix dérisoire... pour nous !
Le bivouac sera sympa. Pourtant, il a commencé sous un orage et nous avons un peu culpabilisé de
refuser de boire le thé avec le gardien de la centrale solaire à proximité. Le lendemain matin, le
technicien vient nous voir : il a travaillé 18 ans en France et nous parlons longuement de la vie
turque...
À la station service, c'est une bonne surprise pour nous : la livre turque ayant beaucoup dévalué, le
diesel est à moitié prix ! Pour nous qui roulons beaucoup...
À Meke Golu, peu de changements en 11 ans : le site est toujours aussi merveilleux...
Quel bonheur de marcher dans des cendres volcaniques !
C'est un peu plus sale et, finalement, heureusement, la descente en voiture est maintenant interdite !
Il n'y a plus d'eau au fond du cratère, plus de flamants roses... Pas une tortue ni un souslick...??? Le
plastic a peut-être eu raison d'eux...
3h de balade le matin pour en faire le tour (+ le cratère Medet) et 1h30 l'après midi pour le tour au
fond...
Et un petit vol en parapente le soir !!! (si si, regardez bien sous la lune).
Le lendemain, retour au cratère Acigol qui nous a paru encore plus beau qu'en 2010 ! Tour du lac en
1h, que du plaisir !
Et quelques vols en parapente pour fred !!
Et le soir, le gouverneur (entre fred et anik) de la région de Karapinar (Konya) vient sur le site de parapente
car Mustapha, qui a créé une école de parapente à Karapinar, est arrivé
à faire goudronner la piste qui monte au site de décollage ! Nous discutons un moment tous
ensemble de la Turquie au sujet de laquelle nous sommes dithyrambiques car, c'est vrai, nous
apprécions vraiment beaucoup ce pays !
Le samedi 16/10/21 à midi, c'est le comble de l'hospitalité turque : nous n'arrivons pas à boire tous
les thés qui nous sont offerts, nous ne savons qui remercier, et nous sommes attendus pour le café
chez la maman du copain d'un parapentiste qui a vécu de 4 à 17 ans à Liège ! Mais il faut avouer
que c'est toujours avec des gens favorisés que nous avons des contacts... Et c'est avec plaisir que
nous retrouvons la tranquillité du Meke Golu où fred joue au coiffeur...
Hier dimanche 17 octobre, avant un très beau vol en parapente de fred, (re)visite du site hittite
d'Ivriz : toujours aussi impressionnant !!! (la photo, sur les smartphones, est beaucoup, beaucoup, beaucoup plus bas :-( )
(Le changement de format est dû au fait que le blog a été écrit avec le smartphone !)
5 jours donc vers le cratère du Meke Golu, un temps magnifique, de belles balades, de belles rencontres,
de beaux vols pour fred (merci Mustafa & CO),
et nous voilà partie pour la côte sud de la Turquie que nous ne connaissons pas.
Nous longeons d'énormes champs de blé, de betteraves, des cerisiers, des pommiers... et nous
comprenons qu'ici non plus, il n'y a plus de place pour les tortues que nous voyions encore
régulièrement il y a 11 ans...
Nous voyons sur la carte une "curiosité" à visiter et nous sommes subjugués :
nous avions déjà vu des habitations troglodytiques mais celles-ci dépassent toutes les autres en
nombre, profondeur, décoration, dans des roches orangées superbes !
Et par hasard, dans le village cul de sac au bout de la route, un monastère ? un agadir ???
C'est dans ce village du bout du monde que serait le berceau de la famille d'Ataturk.
Plus loin, ce sont les tombeaux de 3 beys du XIIIème siècle.
Dans ce village perdu, les gens nous sourient et nous offrent des pommes et des noix de leur jardin.
Ils pressent du raisin en le piétinant dans un sac à l'arrière de leur petit véhicule !
Une jeune fille
vient nous parler mais malheureusement, nous ne comprenons pas ce qu'elle nous
veut : la barrière de la langue est terrible. Nous comprendrons bien plus tard qu'elle nous proposait aussi des noix !
Dès que nous avons franchi la 2ème montagne, la végétation change radicalement : nous retrouvons
notre environnement méditerranéen... avec une douceur qui contraste avec la fraîcheur du plateau
anatolien...
La petite ville d'Ermenek nous a beaucoup plu, perchée au-dessus de son lac de barrage,
avec son petit restau où les dames nous ont gâtés, comme d'habitude...
Puis, c'est la côte ! Une descente de 1. 600m au milieu des bananeraies, dont la plupart sont sous
serre : un petit air d'Almeria...
sauf que quand même, parfois, les bananeraies sont en plein air !!!
Et une surprise : très peu de plages...
mais, sur le site archéologique d'Antioche l'Adorateur, de superbes calanques !!!
Fred se baigne le 20 octobre à 17h !!!
Et un superbe coucher de soleil... avant d'admirer la pleine lune !
Le lendemain matin, baignade (Hé oui, même pour anik ! c'est vous dire si l'eau est bonne !) et
toilette dans la calanque car pour couronner le tout, une source (d'eau douce bien sûr) arrive dans la
calanque !!!
Puis, après la culture des bananes à outrance, le tourisme à outrance entre Alanya et Antalya.
Repas à Gazipasa, ancienne ville romaine ("Mare Nostrum" oblige), avec son odéon, ses thermes, le
tombeau de l'empereur Trajan, un bel aqueduc...
Le long de la rivière Alara, nous découvrons un ancien château et un caravansérail (nous sommes
près d'une des innombrables routes de la Soie)
mais, proximité des énormes hôtels oblige, les rapports sont basés sur l'argent et le prix du thé est
multiplié par 3 (on verra pire, X8 au-dessus d'Antalya) !!! Pourtant, le samovar semble authentique,
ainsi que la petite famille qui nous accueille...
Pour trouver un bivouac tranquille, nous nous enfonçons dans les terres et roulons des dizaines de
km dans des forêts calcinées : on se croirait en Algarve ! Nuit agitée avec, autour du fourgon, 3
chiens qui hurlent et aboient de temps en temps...
Nous fuyons l'horrible côte bétonnée pour les montagnes puis nous redescendons sur la côte à
Kumluca. C'est beaucoup plus sympa, moins bétonné mais encore beaucoup de cultures sous
serre...
Nous suivons une pancarte annonçant le site archéologique de Kekova et, oh surprise !
nous nous trouvons dans une baie exceptionnelle mais hyper touristique !
De nombreux tombeaux sont disposés sur la côte, au milieu du village, même dans l'eau !
À nouveau, nous fuyons pour chercher le site d'Apollonia indiqué sur la carte : c'était tellement
magique, le même nom, en Albanie...
Certes, cette apollonia-là n'est pas aussi grande que l'Albanaise mais c'est une aventure de se
balader et de chercher les vestiges dans la végétation...
seul le petit amphithéâtre et quelques colonnes sont conservés...
Nous restons en montagne et allons au « Lac Vert » .
Une autre curiosité, d'après les panneaux,
serait à découvrir mais une fois de plus, tout en suivant des indications, nous ne trouvons rien !
Mais quelles belles balades !
Dans les plaines entre les montagnes, jusqu'à 1500 m d'altitude, nous sommes étonnés de voir une
agriculture et une arboriculture intensives, parfois sous serre, mais les rivières et les lacs sont
(presque) à sec.
Après le site intimiste de Balbura
c'est l'énorme ancienne ville gréco-romaine de Kibyra que nous visitons :
un stade qui pouvait accueillir 10.000 personnes,
Cherchez l'unique spectateur !!!
un amphithéâtre de 8.000 personnes et l'Agora
un odéon, des thermes antiques et romains...
Bref, une ville énorme qui, depuis 2006, n'est toujours pas complètement mise au jour : ils
continuent à fouiller et à reconstruire...
Il faut dire que la ville a connu dans l'antiquité 2 énormes tremblements de terre...
Et une nuit tranquille près d'un berger armé d'un fusil (contre les loups !)
avant d'affronter le
tourisme de Pamukkale...
Seuls quelques bassins sont remplis d'eau calcaire et on peut s'y tremper
pour une somme "modique" (l'équivalent de 4 repas complets dans un restaurant normal !!!).
Bref. Il fallait y aller, c'est quand même très agréable... et les ruines de Hierapolis, avec son théâtre bien conservé, sont sur le même site !
Puis, nous nous enfonçons à nouveau dans les montagnes pour rejoindre la côte ouest. Et à nouveau, les cultures montent à plus de 1500 m d'altitude et les bergers sont là !
Nous redescendons vers Soke dans des cultures différentes : toujours beaucoup d'oliviers, mais aussi des agrumes, du coton (hé oui, pamuk de Pamukkale signifie coton et à Denizli, la ville à côté de Pamukkale, ce ne sont que des usines textiles !).
Puis, c'est à nouveau une nuit près d'un site archéologique (il y en a tous les 10 km, plus ou moins mis au jour, et plus ou moins bien indiqués!), Orthosia, près de Yenipazar :
nous ne savons pas exactement ce que nous y avons vu, nous avons regardé sur internet mais seuls des sites en turc en parlent...
Par contre, c'était très tranquille au milieu des oliviers, avec un renard qui nous observe. Nous trouvons une tortue, malheureusement morte... Les autres doivent hiberner ?
À Yenipazar, nous voyons des enfants qui répètent pour la fête de la République le lendemain...
Puis, la côte... Enfin, la Camargue turque : le delta du fleuve Menderes, avec des lagunes, et toutes sortes d'oiseaux : des flamants roses (pas très roses), des pélicans (pas vus !), il y aurait même des panthères "peut-être en voie de disparition ou disparues"!
Tout ça à côté de la ville grecque de Doganbey... Il faut dire que nous avons des îles grecques juste en face !
Encore un site gréco-romain, Priene, avec notamment un temple dédié à Athena bien conservé :
mais cette fois, c'est juré, nous arrêtons les sites, même si nous savons qu'Ephèse et Troie ne sont pas loin...
Un petit arrêt sur la plage
mais nous préférons bivouaquer sur les pistes de montagne tranquilles et où nous nous baladons.
Dans le village d'Orhanli, tout est paisible : nous y faisons nos courses dans de petits magasins, nous faisons le plein d'eau à la mosquée, et nous mangeons des crêpes farcies au fromage et à la verdure
préparées par 2 dames adorables !
Encore une pancarte marron : un parc national, "le paradis des oiseaux", près d'Izmir, où nous apercevons, en plus des traditionnels flamants roses, UN pélican (pas très en forme ?), et où nous bivouaquons tranquillement.
C'est ensuite la petite ville de Foça, avec ses 3 anciens moulins à vent perchés sur la colline
qui nous séduit par son ambiance décontractée : c'est dimanche et un tourisme local est présent !
Nous mangeons de bonnes dorades grillées pour un prix raisonnable, conseillés par un Turco-Français rencontré sur le port...
Puis, sur la route, ou plutôt en dessous de la route, nous trouvons une crique où nous nous baignons (pas entièrement pour anik !) : le 31 octobre, c'est quand même pas mal !
La côte est très belle, de nombreuses îles la parsèment mais elle est souvent inaccessible ou bordée par un camp militaire.
Tiens, un château, genre château fort : ça change un peu !
Et nous arrivons à bivouaquer sur une plage !
Après être passés de "sitesi" en "sitesi" (sortes de lotissements entourés de barbelés et qui ont privatisé la plage), nous passons de campings en hôtels qui, eux aussi, se gardent les plus belles plages... Mais nous trouvons quand même, de temps en temps, un accès à la mer !
Dans les oliveraies qui bordent la côte, la récolte bat son plein !
Nous mangeons, à Babakale, sur la terrasse d'un petit snack qui a un poêle à bois !!!
Encore une baignade, sans doute la dernière en Asie,
et des pique-niqueurs nous offrent d'excellents pilons grillés bien épicés !
Et le lendemain, 4 novembre, nous franchissons en ferry le détroit des Dardanelles !
À partir de là, tout tournera autour de cet épisode de la 1ère guerre mondiale : des monuments et des cimetières partout !
Mais aussi nos chats et nos 1ères tortues européennes : nous aurons même la chance, grâce à l'ouïe fine de fred, d'assister au rut d'une petite tortue (images et couinements à l'appui !!!).
À notre plus grand étonnement, nous finissons notre séjour turc dans une zone chère et peu sympa, sauf pour des balades et des bivouacs tranquilles...
Bilan Turquie 2021... (enfin, 1/2 ouest de la Turquie !)
Évidemment, vous l'avez compris en nous lisant, c'est l'épisode Anatolie qui nous a le plus plu : les environs de Karapinar (Konya) et la descente vers la Méditerranée. Il y a eu bien sûr des sites extraordinaires comme Antioche, des baignades superbes et des rencontres sympa.
La nourriture est excellente et bon marché, comme le coût de la vie en général... pour nous bien sûr ! Car beaucoup de Turcs vivent pauvrement, surtout dans les campagnes : la voiture ordinaire a plus de 50 ans (vieilles Talbot, R12,... R9 pour les moins démunis !)
mais très peu de charrettes tirées par des animaux.
Les Turcs, surtout les plus âgés, sont très sympa mais on sent chez les plus jeunes (càd jusqu'à 50 ans), surtout s'ils ont "réussi", un certain dédain : c'est normal, nous ne les intéressons pas.
Le climat nous a ravis, surtout sur la Méditerranée, car se baigner en novembre, c'est quand même pas mal !
Bref, si nous revenons un jour en Turquie, ce sera en Anatolie centrale, entre mai et octobre !